En juin 2017, je ne cours pas, en mai 2018, je cours mon 1er Marathon! Comment j’en suis arrivée la… bonne question!
Épisode 1 : De mon canapé ou presque au 20KM de Paris
J’ai toujours été relativement sportive (plus de 20 ans de basket, athlétisme au collège, hand-ball, volley-ball). En revanche, la course à pied, ça a toujours été l’enfer, que dis-je, la torture !! A tel point qu’au basket, je faisais en sorte de manquer la reprise pour échapper aux entrainements footing/décrassage. C’est simple, quand le coach prévenait : « Ne venez pas en tenue de basket ».
Moi
Pour autant, j’ai toujours été admirative des gens qui aimaient courir. Vous savez, ceux qui ressentent un manque lorsqu’ils ne courent pas, ceux qui se sentent bien après avoir couru, ceux qui te fatiguent juste à les écouter raconter leur week-ends sportifs !
J’avais même ajouté à ma dream list « faire un marathon » ! Bon, je crois qu’on peut aussi y trouver « nager avec les dauphins », à côté « d’arrêter de grignoter ».
J’ai tout de même déjà participé à 2 courses « caritatives ». la Parisienne (6km) en 2009 et l’Odysséa (10km) en 2014.
Comme vous le voyez, je ne suis pas une coureuse assidue. J’en garde néanmoins de bons souvenirs: courses avec des amies et qui reversent une partie des fonds à la recherche contre le cancer.. cause qui depuis, m’est devenue chère.
Et en 2017, je m’inscris aux 20km de Paris.. WTF?!
OK, la ça rigole plus !! Et la vous vous demandez « mais qu’est ce qui lui arrive ? Elle a perdu un pari ? elle a perdu la tête ? ».
Même pas! En avril 2017, une copine me dit qu’elle peut avoir des réductions substantielles pour le Marathon de Paris 2018 (oui, c’est sur la dream list, souvenez-vous 😀 et puis, c’est dans un an, ça m’aurait laissé le temps de m’y mettre). Du coup, on s’emballe. Après vérification, elle ne peut avoir des prix que pour elle, et elle ne se sent pas prête pour un Marathon (dommage, seule j’aurais pas osé mais avec une copine, peut-être). Mais elle me propose les 20km de Paris. J’accepte, c’est aussi un défi pour moi !! La course est en octobre, ce qui me laisse LAR-GE-MENT le temps de bien me préparer.
Enfin, ça, c’était sans compter ma tendance à procrastiner. Je ne démarre ma préparation (enfin, c’est un bien grand mot) que mi-juin.
Je commence mes entrainements en téléchargeant l’application Nike Run. Elle est très bien car elle prépare un plan d’entrainement en fonction de son niveau et de la date de la course. Je déchante cependant très vite quand je réalise qu’il va falloir courir 3 fois par semaine (Whaaaaat ?!!)
Je cours 1 fois, une 2e fois.. la semaine d’après.. je lis beaucoup sur le running. Au cours de mes lectures, il est question de FCM (fréquence cardiaque maximale), VMA (vitesse maximale aérobie). J’en arrive à la conclusion qu’il me faut ABSOLUMENT une montre cardio GPS.
Sans trop de recherche, j’opterai pour une montre Tom Tom Spark 3, cardio et running. Comme je sais que ma « passion pour le running » sera éphémère, je n’ai pas envie de trop investir aussi, j’achèterais ma montre sur le boncoin (j’adooore le boncoin).
Je suis enfin parée pour courir. J’adore ma montre ! Je suis mon allure, je checke mes résultats sur mon appli. Top !
Enfin, ça c’est la théorie! Car en pratique, je cours peu. Ma motivation reste collée devant des séries.
Un samedi, je me motive quand même à courir 14km en endurance fondamentale. Je pars, les kilomètres défilent et je ne me sens pas fatiguée (normal me direz vous à l’allure tortue!)…11…12… 13..14. Me sentant bien, je décide de continuer : 15…16…17. Après tout, 17 c’est presque 20 donc bon, autant aller au bout !! 18…19…un coup d’œil à ma montre et là je déchante !!! L’application Nike m’annonce 19, ma montre GPS m’annonce 16 !!Non mais c’est quoi ce délire, 3km d’écart, non, mais c’est plus une approximation de l’application, c’est un dysfonctionnement de DINGUE !!
C’est un réel coup dur, mais comme je me visualisais déjà en ayant couru les 20km, je poursuis tout de même.
Et c’est après 2h22 de course que je boucle ces 20km ! Danse de la joie… je suis fierté… je suis…E-PUI-SEE ! Je m’écroule dans le canapé, j’ai mal aux genoux, mal aux jambes (sensation de picotement + jambes lourdes puissance 1000 !)
Après ce run, je suis presque euphorique car je viens de faire péter plusieurs barrières psychologiques : Courir…courir plus d’une heure… courir 15 km… courir 20km !!
On est mi-juillet. Cette mini-victoire entraine un excès de confiance (« oh, j’ai pu le faire »). Du coup, je n’arrive plus à me motiver à courir que tous les 15 jours… et encore !!
Le jour J arrive (8 octobre 2017) , je suis confiante car je sais que je l’ai déjà fait. En plus entre temps, j’ai fait des semelles orthopédiques (pour éviter les grosses douleurs aux genoux que j’ai eu lors de mes entrainements), donc je sens que ça va aller !! Je règle ma montre sur l’allure 6mn20 – 6mn30 (par kilomètre) pour ne pas aller trop vite ni trop lentement. On se rejoint dans le sas avec ma pote mais je sais qu’on ne fera que 100m ensemble, on ne joue pas dans la même catégorie !
La course se déroule bien, je ne m’arrête à aucun ravitaillement (je n’ai pas soif). Par contre au 11e km, mes semelles commencent à me faire souffrir le martyr. J’essaie d’oublier, de regarder la foule mais au 13e, j’en peux plus, obligée de m’arrêter pour les retirer !! J’ai les pieds en feu et m’arrêter «a coincé » mes genoux ! Je tente de repartir en courant. Aie… aie…aie… Du coup je marche !
Un mec à côté de moi, me voyant les semelles à la main, se met à me parler, il est pieds nus. Au début c’est sympa, mais très vite, il commence à me raconter toute sa vie de runner : « Ah oui, là, j’ai mal avec mes chaussures, mais quand j’ai fait les 100km de mes c…, ça allait, et puis quand j’ai fait le marathon de mon c… » – « Allez, je repars, salut !! ».
Ce mec m’a redonné la gouache pour courir Ah Ah ! Merci à lui !
Je finirais la course en 2h15. Contente mais aussi déçue. Sans le problème de semelles, j’aurais pu faire mieux, mais je suis ravie.
Je rentre en transport, avec une migraine de dingue, pose une galette sur le quai du rer (glamour quand tu nous tiens), me douche et file à un match de basket avec les jambes en feu.(un peu dingue quand même !)
Bref, je l’ai fait!! Et après?