Début 2018, je m’étais lancé le défi fou de courir un marathon. Fou car je ne courais pas et surtout, je n’aimais pas ça. Mais comme tout défi, j’aime les relever alors je me suis lancé et je suis donc devenue marathonienne le 1er mai 2018. Fierté, satisfaction, accomplissement. Tellement de sentiments t’envahissent sur la ligne d’arrivée. Mais aussi, une certitude: J’en ferai d’autres!! Bien sûr, à ce moment là, le « quand? » semble bien lointain.
Finalement, après quelques mois de glandouille et surtout de douleurs au genou (depuis le 1er marathon), je me suis inscrite le 4 septembre au Marathon de la Rochelle du 28 novembre 2018. 2 marathons la même année: une autre folie, non??
La préparation ou la mémoire du corps
J’ai donc commencé ma préparation le 10 septembre. Comme pour le 1er , je suis restée sur 3 séances par semaine, en me faisant un petit planning . Ici, il s’agit de la version finale avec les distances réelles (je ne suis pas psychopathe au point de me fixer 13.29km à courir en semaine 3!).
Lundi | Mercredi | Samedi | ||
S1 | 10-sept | 10.01 | 10.04 | 13.6 |
S2 | 17-sept | 13.32 | 13.6 | 16.48 |
S3 | 24-sept | 13.29 | 16.34 | 20.32 |
S4 | 01-Oct | 8.12 | 8.5 | 10.01 |
S5 | 08-Oct | 13.36 | 16.01 | 20.04 |
S6 | 15-Oct | 16.03 | 13.41 | 20.07 |
S7 | 22-Oct | 13.39 | 10.02 | 30.02 |
S8 | 29-Oct | 10.05 | 8 | 10.21 |
S9 | 05-Nov | 16.02 | 16.03 | 23.03 |
S10 | 12-Nov | 16.01 | 10.01 | 16.01 |
S11 | 19-Nov | 5.16 | 5.15 | 42.61 |
La principale chose que je dois dire sur cette préparation est que je l’ai adoré! Mais vraiment! Rien à voir avec la 1ère:
Les plus
- Je suis restée motivée du début à la fin et je n’ai loupé AUCUNE séance.
- J’ai eu de la chance avec la météo, je n’ai fait aucune séance sous la pluie
- Aucun problème gastrique à signaler: il faut dire que j’ai été plus vigilante à limiter les fruits/légumes et flocons d’avoine les jours précédents les sorties longues
- Aucune douleur, crampe, courbature trop douloureuse: j’ai eu une bien meilleure hydratation tout au long de la préparation et je faisais des massages à l’arnica en préventif.
- Je faisais en même temps du renforcement musculaire en suivant le programme TBC de Sonia Tlev (que j’ai fini by the way yeaaaay!)
Les moins
- Je n’ai pas réussi à intégrer de séances de fractionné régulièrement: je n’aime vraiment pas ça
- Je n’ai pas réussi à me motiver à améliorer mon alimentation pour me délester de quelques kilos (sniiiif)
Quand on voit tous les points positifs de cette préparation, on peut vraiment parler de mémoire du corps. Je suis convaincue que mon corps a gardé en mémoire le rythme et les efforts demandés lors de la 1ère préparation. Tout a été plus facile!
Et la course, plus facile??
Prendre le train toute seule pour aller faire une course à l’autre bout de la France? C’est une démarche tellement loin de la MOI d’il y a quelques mois que j’ai le smile tout du long. Le smile quand je prépare mon sac en y mettant mon rouleau de massage. Le smile quand j’arrive épuisée à la Rochelle pour aller récupérer mon dossard . Le smile quand j’arrive chez mon hôte air Bnb , et qu’on partage un plat de pâte car elle court aussi le lendemain (marathon en relais).
J’ai même gardé le smile en entendant la pluie sur le vélux le matin de la course, car je savais que la semaine avant, anticipant la météo annoncée, j’avais acheté une super veste imperméable chez décathlon (70 balles, ça fait mal au .. mais ça valait le coup).
Franchement, j’ai la pêche et le sourire sur la ligne de départ, malgré la pluie et le vent, et j’ai gardé ce sourire tout au long de la course.
Alors certes, il a plu TOUUUUUUTE la course, mais j’étais bien couverte donc a aucun moment, cela ne ma gêné. Il y a eu du vent aussi tout du long, mais soyons réaliste, à mon allure, cela ne me freinait pas plus que ça, et encore une fois, même pas froid donc même pas peur!
J’étais surtout admirative des personnes nombreuses venues encourager les participants. Car bon, nous, coureurs, on a payé pour être sous la pluie.. mais eux.. à rester figés dans le froid sous la pluie, ils n’ont pas payé!! J’avais plus de peine pour eux que pour moi, donc ça aussi, ça me donnait le sourire et la force de continuer à courir: la générosité de ces personnes, qui avouons le, ont du avoir la crève le lendemain.
Revenons à la course en elle même.
Sur la ligne de départ, j’étais bien en jambe et je me suis dit « Allez, je cours jusqu’a 30 km (au 1er, j’avais couru jusqu’au 21e non stop), et après on voit ».
La course démarre et je ne sais pas pourquoi, j’étais au bout de ma vie, ultra essouflée jusqu’au 13e km.
Pourtant, je ne suis pas partie trop vite, je ne parlais pas.. vraiment bizarre. Alors 13e, je me suis fait une petite méditation/respiration express, on déstresse, on se ressaisit. Et c’est reparti, tout est rentré dans l’ordre. Mais je ne saura expliquer ce « phénomène ».
Le parcours de la Rochelle est constitué de 2 boucles. C’était bien drôle au 19e km de se faire dépasser par les 1ers qui eux, étaient donc en train de finir leur marathon: tout est normal quoi !
Mes jambes déroulent tranquillement les kms dans les temps, et au 30e km, il y a des toilettes alors je me fait ma pause après 3h15 de course (bien le chrono!). Et là, c’est le début de la fin. Comme je m’étais fixé 30km sans marcher, à ce stade, l’objectif secondaire est atteint (le 1er étant bien sûr de finir le marathon), donc il m’est difficile de reprendre la course.. je marche, je cours.. je remarche… Je finirais donc ce marathon en 4h45, tout de même 30 mn de moins que le 1er youhouuu!.
Sur la ligne d’arrivée, je revis les mêmes émotions que sur le 1er, la joie de voir ma famille en moins (snif!). Joie, excitation, fierté et ..poirier bien sûr!!
Je finis ce marathon avec la même certitude: j’en ferais d’autres! D’ailleurs, à l’heure où j’écris, je suis inscrite au marathon de Montréal et à celui de Québec. Affaires à suivre…