Expat life – Le jour du grand départ
Le chat voyage

Expat life – Le jour du grand départ

30/12/2019

C’était déjà il y a presque un an! Il était temps de le rédiger cet article.

Le grand départ approche.

Nous avons le droit à 6 bagages de 30kg. Alors, pour être sûrs d’être autonomes les premiers jours sur place, nous comptons bien utiliser TOUT ces 180 kg.

1ère étape : Trouver des bagages

Il nous faut des bagages suffisamment grands et robustes. J’opterais pour une valeur sure : des bagages Eastpak, les plus grands modèles Container ou Warehouse , 132-135 L. Les sacs Eastpak sont souples et légers, solides.. mais chers (120€)!

Alors pour ne pas vendre un rein, j’entreprends mes recherches des semaines à l’avance sur Vinted et le bon coin.

Et franchement, je suis assez fière de moi car j’ai réussi à trouver les 6 sacs en payant maximum 60€, dont 2 étaient neufs !

Nous voilà équipés !

 

2ème étape : Préparer les bagages

Préparer les bagages est une étape délicate car il faut s’assurer d’emporter de quoi vivre les 1ers jours. Même si en cas d’oubli, on aurait pu s’équiper sur place , au Canada, sans souci.

Nous emporterons au final :

  • Un grand matelas gonflable
  • 2 couettes
  • 3 oreillers
  • Des outils, pour monter les meubles achetés sur place (chambre de la petite, canapé)
  • Des vêtements détente et travail (de quoi tenir 2 semaines au moins)
  • Des vêtements d’hiver (arrivée en janvier oblige)
  • Des bottes d’hiver (modèles SOREL achetés sur le bon coin)
  • 2 bouteilles de champagne  et 1 bouteille de rhum (oui, c’est de la 1ère nécessité ah ah ). C’est surtout les seuls alcool que nous avons conservés donc on y tient. Et puis le champagne est du  Ruinart, alors on y tient!!
  • Nécessaires de toilette

Listés comme cela, cela à l’air peu mais nos 6 valises seront pleines à craquer.. et louuuuuurdes.

Avec du recul, j’aurais pu emmener moins de vêtements (la maison a un lave-linge et sèche-linge).

Pour le reste, tout a été nécessaire (surtout couettes et matelas gonflable !)

 

3ème étape : Organiser le trajet à l’aéroport

Compte tenu de nos 6 énormes valises, ce n’est pas une étape anodine car il faut le transporter tout ce barda.

Pour anticiper, j’avais loué sur drivy un van pas trop cher permettant de contenir tous nos bagages, le siège enfant et nous !

Notre vol était à 10h, ce qui promettait un départ très matinal.

Le plan initial était :

  1. Aller récupérer le van à 4h du mat
  2. Laisser ma voiture sur place
  3. Rechercher ma famille et charger la voiture
  4. Attendre mon frère qui nous aurait rejoint en transport en sortant du travail
  5. Aller à l’aéroport avec le van et mon frère.
  6. Au retour, mon frère aurait déposé le van et récupérer la voiture
  7. FIN

Le plan était carré !!

Mais il y a des fois où rien ne se passe comme prévu.. et quand cela arrive le jour du grand départ, autant dire que le niveau de stress atteint son apogée.

Bref, voici comment s’est déroulé notre jour J.

 

Notre départ , dans la vraie vie

  • 3h00 : Réveil pour moi pour aller récupérer le van.
  • 3h30 : Après une douche et un café, go pour traverser l’ile de France pour aller
  • 4h00 : Arrivée sur le parking du van, vérification de la voiture. Niveau de stress 0/10, je suis à l’heure.
  • 4h20 : Au moment de partir, je préviens le mec que c’est mon frère qui ramènera le van car , yeay, nous c’est le grand départ au Canada
  • 4h21 : Pétage de plomb. « Ah non, je ne peux pas vous louer le van, j’ai déjà eu des soucis, bla bla bla, un mec m’a arraché le toit bla bla bla, fallait le déclarer avant bla bla bla »
  • 4h45 : Je prends la route du retour sans van. Niveau de stress 4/10. Je n’ai pas de solution mais il est tôt.
  • 5h15 : Arrivée chez mes amis. Mon frère est toujours au travail car son collègue pour la relève a du retard. Le calcul est rapide : s’il vient en transport, il ne sera jamais à l’heure. Je décide donc d’aller le chercher. Direction Paris ! Niveau de stress 6/10.
  • 6h30 : Arrivés à la maison encore plus en panique et toujours sans solution. Je télécharge l’application Uber en urgence pour en commander un. Hum… trouver un Uber à 6h du mat’ en banlieue est compliqué. Niveau de stress 7/10. En parallèle, mon ami se propose de ne pas aller travailler et de nous emmener avec mon frère 5que je l’aime !!) Seulement, il doit changer ses plans avec sa femme pour déposer les enfants à la crèche et à l’école.
  • 7h15 : Il dépose la petite à la crèche et nous pouvons enfin charger la voiture. Maintenant, plus qu’à croiser les doigts pour qu’il n’y ait pas de bouchons. (joie de la région parisienne en semaine en heure de pointe) Niveau de stress 8/10

  • 8h00 : on arrive à l’aéroport. L’embarquement est toujours en cours. Quel soulagement !! EN plus, comme nous avons des billets 3club » sur Air transat , nous allons dans la file dédiée , où il n’y a personne !! Niveau de stress : 3/10.
  • 8h10 : Début de la pesée des bagages. Le 1er Le 2e OK. Ah, le 3ème pèse 33kg et c’est interdit de dépasser 30kg. Il faut le vider. Idem pour le 4e. Les 5e et 6e étaient OK.
  • 8h20 : nous voilà à ouvrir nos bagages comme des manouches, à faire le tri de ce qui est important ou non, à compléter les autres sacs de moins de 30kg (de peu), à transvaser dans les bagages à main mais sans dépasser 10kg. On se livre à un vrai jeu de stratégie/Tetris.

(« le champagne ? Ah non, on garde. Bon, les outils, on laisse, on en rachètera.  Et là, ça pèse combien. Oh non, ce n’est pas bon. Bon, on peut laisser le rhum…). Au bout d’au moins 20 mn,

Nous avons enfin des bagages de 30kg, nous laissons à mon frère l’équivalent d’un sac de sport de choses diverses. Niveau de stress 7/10. Heureusement, il n’y a personne derrière nous dans la file « club », donc l’hôtesse ne s’énerve pas et est restée patiente nous regardant.

 

  • 8h50 : Au moment de partir, l’hôtesse nous dit : « Vous pouvez enregistrer vos bagages à mains si vous voulez. »  Ni une ni deux, on accepte et on charge tout ce qu’on avait laissé de côté. Même le rhum, car en soute, pas de restriction sur les liquides. Niveau de stress 3/10
  • 9h00 : Après avoir dit au revoir à mon meilleur ami et à mon frère, la pression retombe. Nous filons chez Paul pour un chocolat chaud, des viennoiseries, un détour chez Relay pour des magasines et bonbons. Nous sommes prêts pour le voyage. On appelle en visio la famille, on fanfaronne. Bref, on part ! Niveau de stress -5.
  • 9h45 : on passe en toute détente les portiques de sécurité. Autant plus détendus que nous n’avons pas de bagages. A peine arrivés de l’autre côté, un agent vient nous voir, « Vous prenez le vol pour Québec ? Euh… oui… Bah dépêchez-vous!! L’embarquement est terminé, l’avion est prêt à décoller, il va être en retard ». Niveau de stress : 10
  • 9h50 : on n’a même pas le temps de rattacher nos ceintures, remettre les manteaux. On attrape tout sous le bras, la petite compris, et on court derrière le mec. On a le droit à un trajet en van en urgence jusqu’à l’avion. Entre le mec qui râle, les gens qu’on entend crier dans le talkie, les hôtesses au sourire crispées à l’entrée de l’avion, on sent qu’on était vraiment « attendus ».
  • 10h00 : C’est donc en sueur et tout essoufflés que nous arrivons à nos places. Heureusement, nous sommes en classe club , donc nous n’avons pas à traverser toutes les allées sous le regard désapprobateur des autres passagers. Niveau de stress/ 9/10
  • 10h05 : on est assis, soulagés et heureux de partir. On éclate quand mêle en fou rire à repenser à cette matinée de dingue sous haute tension. Une hôtesse vient nous voir « Vous voulez un mousseux. Bien sûr !»  (yeay, la classe « club » !). C’est donc avec un verre de bulles et les yeux pleins d’étoiles que nous commençons vraiment cette nouvelle vie. Niveau de stress 0/10. Niveau de bonheur 100/10.

 

Je suis tellement reconnaissante envers :

  • Mon frère et mes meilleurs amis sur qui nous avons pu compter en toutes circonstance.
  • L’hôtesse d’embarquement qui malgré notre allure de manouche est restée calme et très conciliante (pas sure que la situation aurait été la même si nous n’avions pas pris la classe club).
  • Mon amoureux qui a sur rester calme tout au long de la matinée.
  • Ma gestion du stress : Étonnamment, à aucun moment, avec mon amoureux, nous ne nous sommes énervés, n’avons paniqués (extérieurement en tout cas, car dans ma tête c’était la folie)

Malgré enchaînement des soucis, je n’ai à aucun moment douté que ça irait (au pire on loupe l’avion et ça nous coûte de l’argent pour racheter des billets.. au mieux, on prend l’avion…au pire on laisse des valises à mon frère, au mieux, tout part avec nous) . Bref, les scénarios du pires n’étaient pas insurmontables.

Cela va bientôt faire un an et nous en rigolons encore !

Et vous, quels souvenirs gardez-vous de votre grand départ ?